L’adaptative learning s’adapte
LES 20 MOTS DE L’IA FORMATIVE
L’adaptive learning est un wording de la formation qui répond bien à la disruption du monde de la formation, une nouvelle promesse produit.
De quoi s’agit-il ?
Un des premier modèle d’apprentissage automatique était celui de Sidney Pressey en 1924 qui permettait d’évaluer l’intelligence des apprenants La machine posait des questions et proposait 4 réponses possibles, à chaque bonne réponse de l’apprenant, elle passait à la question suivante. Le nombre de bonnes réponses et le nombre d’essais étaient comptés pour l’évaluation finale. C’est l’Organisation Scientifique de la Formation (OSF).
Le numérique a permis l’industrialisation du processus avec le même type de séquençage pédagogique, comme par exemple Patrick Suppes et Richard Atkinson qui lance l’enseignement assisté par ordinateur en 1966. L’adaptive learning est le séquençage par niveau qui permet d’avancer en fonction du niveau de compétence de l’apprenant.
Mais c’est avec la création des plates-formes LMS (Learning Management System) que l’adaptive learning va prendre une autre dimension au début du 21ième siècle. Moodle, toujours la plate-forme la plus utilisée au monde, a été lancé en 2002.
Le machine learning permettait d’avoir des algorithmes de plus en plus performants pour assurer la personnalisation de contenus avec ce qu’on appelle le CMS (Content Management System), il s’agit toujours de pousser du contenu au bon moment du parcours d’apprentissage.
La difficulté de l’adaptive learning est l’explosion des supports (écrit image audio vidéo) et des nouvelles façons d’animer ces supports avec par exemple la tiktokisation de la formation. Pousser le bon contenu au bon moment devient un exercice de plus en plus complexe.
Et l’algorithme de l’adaptive learning n’est pas apprenant, il est standardisé, et n’a pas de coefficient d’apprentissage qui permet de personnaliser en fonction de la situation avec la fameuse fonction de descente de gardien qui permet de calculer un niveau d’erreur acceptable.
L’IA permettra à la formation automatique de s’adapter statistiquement, tout en gardant la démarche de l’offre.
Mais la révolution est ailleurs.
C’est la montée en puissance de l’apprenant.
Si le 20ième siècle est le siècle de l’expert, le 21ième est celui de l’apprenant.
Dans l’adaptative learning classique, les formations sont centrées sur le contenu, mais elles se font en blind test du point de vue de l’apprenant qui est standardisé. Les politiques de Big data permet de bien connaître les motivations, les processus d’apprentissage, les cheminements pédagogiques de chaque apprenant.
L’IA permet un changement culturel majeur centré sur l’apprenant et c’est un nouveau contrat social de la formation qui émerge : connaître pour motiver.
L’outil est là, reste à construire un projet qui fasse société.
Qu’est-ce que les LLM apportent à l’adaptive learning ?
Aujourd’hui, l’IA générative est considérer dans sa dimension conversationnelle, elle permet par son langage proche du langage naturel d’améliorer la qualité de la relation apprenante. Il ne s’agit plus d’avoir un bot qui répond sur des réponses automatiques, mais une machine qui converse avec nous, un pair, un expert suivant la demande du prompt. Le LLM pousse mieux le contenu.
Mais la révolution est de permettre à l’apprenant de devenir l’auteur de ses propres apprentissages (Ivan Illich, 1971), un vieux rêve de pédagogue.
Que devient le collectif ?
Celui qui organise l’érotisation (Michel Maffesoli, 2015) de la formation pour mobiliser les apprenants avec des outils comme le marketing de la formation.
L’adaptive learning devient un algorithme pour donner envie à l’apprenant d’apprendre, une sacrée révolution.
Fait à Paris, le 03 octobre 2024
@StephaneDIEB pour vos commentaires sur X