Le premier pilier de l’Apprendre, selon Stanislas Dehaene (2018), est l’attention.

Yves Citton (l’économie de l’attention, 2014) dit que l’attention, le “temps de cerveau disponible” sera l’or noir du 21ème siècle. Former les apprenants nécessite de construire une pédagogie entre la non attention et la surcharge apprenante qui dans les deux cas perdent en efficacité.

L’animateur construit un spectacle apprenant, étymologiquement qui attire le regard.

Guy Debord avait déjà proposé La société du spectacle (1967) avec l’idée d’une manipulation, là où son contemporain, Jean Baudrillard, proposait une alternative beaucoup plus riche de sens, chacun est créateur de son propre spectacle.

C’est ce qu’on appelle aujourd’hui, le professional branding.

L’homme n’est-il qu’un faiseur d’histoires.

L’illusion des sosies mis en évidence en 1923 par Joseph CAPGRAS apporte un début de réponse (CAPGRAS Joseph et REBOUL-LACHAUX Jean, L’illusion des sosies dans un délire systématisé chronique, in Bulletin de la Société Clinique de Médecine Mentale, 1923, 2, p. 6-16)

L’homme est un créateur d’histoires compulsif… puis, il trie les histoires qui semblent vraies avec sa familiarité, celles qui résonnent en lui.

C’est l’histoire d’un gas qui voyait bien sa femme, mais qui ne la ressentait plus, alors faute de triage, il était persuadé qu’il s’agissait d’un sosie. C’est comme çà que la mécanique fut découverte.

La formation doit mettre en spectacle le savoir qu’elle doit transmettre.

Le spectacle de la raison n’est plus suffisant, il faut le spectacle de l’émotion.

C’est ce qui fait dire à Michel Maffesoli que c’est la fin du tripode raison, individualisme et progrès social au profit du tripode émotion, communauté et immédiateté.

Un nouveau monde s’anime.

Regardons ensemble les signaux faibles qui dessinent au loin la société qui s’approche pour pouvoir accompagner au plus proche des aspirations perçues des apprenants.

Si le spectacle est apprenant, l’apprenant a une réalité et un réel qui reprend ses droits à sa façon.