10, ARISTOTE, Politiques (335 et 323 av. J. -C)
ARISTOTE, l’élève de PLATON à l’Académie, propose sa propre interprétation de la formation.
Il revient sur la formation des femmes, réservant l’éducation qu’aux hommes. “l’homme libre commande à l’esclave, le male à la femelle et le père à l’enfant”.
ARISTOTE s’oppose à la formation des “brutes”, comme les adultes de la cité de Sparte, concurrente d’Athènes.
Les compétences physiques seules favorisent la “sauvagerie”. L’homme vertueux doit se former à 4 matières : la grammaire (lire et écrire), la gymnastique, la musique (il s’agit de jouer d’un instrument de musique) et le dessin.
ARISTOTE sépare le corps et l’esprit.
“L’esprit et le corps, en effet, ne doivent pas peiner simultanément car ses deux sortes de fatigues produisent naturellement des résultats opposés, le travail du corps étant un obstacle pour l’esprit, et le travail de l’esprit pour le corps.”
La séparation du corps et de l’esprit dans la formation, privilégiant l’esprit.
ARISTOTE est considéré par Armand-Marie LEROI comme “le père de la science”. Il fonde la taxonomie sur l’empirisme, en classant les animaux à partir de ses observations.
PLATON pensait qu’il fallait ignorer l’expérience pour chercher la vérité par la seule raison. Dans son Histoire des animaux au contraires ARISTOTE accumule les observations (près de neuf mille) et décrit 500 espèces. Ses déductions ne sont pas toujours juste, il s’est, entre autres, trompé sur la position de la bouche du dauphin, sur les anguilles ou sur l’origine du monde. Pour être scientifique, au sens contemporain, il lui manque la possibilité de créer des situations artificielles pour tester ses hypothèses.
Diviser le tout en parties pour pouvoir approfondir chaque élément.
Diviser pour mieux comprendre.
“Le vrai problème, c’est que nous avons trop bien appris à séparer. Il vaut mieux apprendre à relier” Edgar MORIN