7, PLATON, La République (380-370 avant JC)
PLATON est souvent considéré comme le premier théoricien de la formation.
Pour lui, le but de la formation est de créer des citoyens capables de bien gérer la cité, la République est le projet de la gestion d’une cité idéale.
PLATON oppose deux théories de la formation : les sophistes et les socratiques.
Les premiers proposent une théorie de la formation pour elle-même, l’important de la formation est la performance de la technique de transmission, quelle que soit la chose transmise ; alors que les seconds favorisent la finalité de la formation, la Vérité.
C’est le fameux Mythe de la caverne : l’homme est prisonnier de sa perception sensible du monde, sa connaissance biaisée par la doxa, l’opinion. Il doit se détacher des illusions par la raison. Le but de la formation est cette quête de la Vérité, regarder le Bien en face.
Connaître, c’est faire l’effort de sortir de l’ignorance pour trouver sa place dans l’Univers et jouir de la contemplation des Idées.
La formation est indissociable de la morale et de l’esthétisme.
La formation est élitiste.
Il envisage une aristocratie, les “gardiens”, formée par une longue pratique de la formation.
Ce qui est original est qu’aucune catégorie n’est exclue a priori. C’est ainsi que la femme, ce qui à l’époque est peu commun est bienvenu en formation.
La formation est un chemin de Vérité.
Cette formation est une formation tout à la fois, physique et mentale, suivant les périodes de vie.
Certains y voient le début de la formation tout au long de la vie. La société doit former l’apprenant tout au long de la vie…
La société est responsable de la bonne formation de ses membres.
Que peut-on en dire de plus ?
Cette vérité est une vérité de raison…
Or aujourd’hui, il existe d’autres formes de raison qui sont proposées, comme par exemple la “raison sensible” (Eloge de la raison sensible, Michel Maffesoli, 1996).
Platon exclut la poésie de la formation.
Qu’est-ce que la poésie vient faire en formation ?
Jean Cocteau répond, dans le Secret professionnel (1947) “La poésie dévoile, dans toute la force du terme. Elle montre nue, sous une lumière qui secoue la torpeur, les choses surprenantes qui nous environnent et que nos sens enregistraient machinalement”.
Une autre lumière pour sortir de la formation machine.
Un autre chemin pour ne pas s’enterrer dans la caverne.