Post 8 - La formation est relationnelle
Robin Dunbar, anthropologue britannique, a étudié les mœurs des singes et fait un parallèle avec les groupes humains (Grooming, gossip and the evolutions of language, Faber and Faber / Harvard University Press, 1996).
Il considère que la taille du groupe et lié à la taille du cerveau plus le cerveau est gros plus les singes forment des groupes nombre. Les petits singes et les ouistitis ont des groupes moins nombreux que les singes au cerveau moyen, les macaques, comme avec les singes au gros cerveau comme les chimpanzés.
Dunbar explique la chose de la façon suivante, le cerveau plus important permet de créer des liens plus nombreux et de mémoriser des relations plus fortes. Il l’illustre par l’exemple de l’épouillage, les singes cherchent entre eux des poux dans la tête de l’autre plusieurs heures par jour.
Compte tenu de la taille de cerveau Robin Dunbar considère que l’homme, comme les grands singes, ne peut gérer que dans des groupes de 150 individus.
Et ce serait le langage qui permet l’épouillage sans contact, ce qui n’est pas neutre dans nos périodes de gestes barrières.
Ronald De Sousa, professeur émérite à l’université de Toronto, a fait la somme des personnes dont nous avons plus ou moins retenu le nom et une ou deux informations, et il arrive au chiffre approximatif de 150. On connaît des ragots sur 150 personnes permettent de connaître l’histoire du groupe, l’épouillage sans contact.
Mais, là encore, il ne faut pas confondre entre la cause et l’effet.
Franz de Waals redonne une actualité nouvelle à la démarche socratique quand il dit que “ l’empathie est la forme originelle, pré-langagière des relations interindividuelles et que ce n’est que dans un second temps qu’elle est passée sous l’influence du langage et de la culture” (Primates et philosophie, 2008).
La force du groupe est d’abord l’empathie.
Emmanuel Lévinas parlait d’éthique comme philosophie première (1998).
#TousFormateurs est de cette humanité, la performance dans l’éthique animalière de l’homme. Certains parlent d’authenticité, autrement dit émettre des micro-signaux qui me font comprendre et accepter de regarder l’autre pour le comprendre dans ce qu’il ne dit pas avec les mots.